Goupi Mains rouges Cycle parler Voir

Du mystère, des sentiments, du rire, et même des chansons. On trouve tout cela et plus encore dans ce cinéma français des années 30 à 70 qui nous a offert tant de films inoubliables.
La belle équipe
Marie-Octobre
Le septième juré
Goupi Mains Rouges
Le jour se lève
Un moment d’égarement
6 films de répertoire magnifiquement restaurés par Pathé pour voir ou revoir Jean Gabin, Danielle Darrieux, Michel Simon, Louis Jouvet, Jean-Pierre Marielle et tant de ces vedettes, comme on disait alors. Rejoignez dès la rentrée votre salle du Ciné 220 les vendredis et dimanches après-midi pour retrouver en notre compagnie le vrai cinéma de quartier.
DEBAT avec Jean-Pierre Ancele

L'histoire des Goupi, paysans ruses, ayant pour théâtre un village charentais.
De Jacques Becker, avec Fernand Ledoux, Robert Le Vigan, Georges Rollin…
France – Drame – 1h30 – 1943
On est frappé par la modernité de ce film sorti sous l'Occupation, le deuxième de Jacques Becker après Dernier Atout — deux œuvres qu'il put tourner en échappant au stalag après avoir simulé des crises d'épilepsie. Aucune coquetterie champêtre dans la mise en scène, aucun cabotinage « rustique » dans ce drôle de drame paysan. Becker enferme les membres d'une famille particulièrement âpre dans des plans virtuoses et décortique leurs mœurs et leurs bizarreries. La cupidité, voilà le nerf de la guerre. Avec ses corollaires : la méfiance, l'autarcie. Jusqu'à ce que la tragédie l'emporte, portée à elle seule par un Robert Le Vigan halluciné, hallucinant. A travers les Goupi, leur obsession du travail et de la famille, leur hypocrisie, ce sont les valeurs de Vichy que le jeune et grand cinéaste stigmatisait, mais avec suffisamment de finesse — et un petit discours final apaisant — pour éviter la censure. Et qui est le plus malin du film, qui découvre à la fois le coupable et la cachette du magot ? Mains rouges, le marginal, « l'artiste de la famille »...