Le Maître d'école

Un dimanche au ciné…avec un film culte ! 

Gérard Barbier, vendeur de jeans, est renvoyé. Possesseur du baccalauréat, il décide de devenir instituteur suppléant. Nommé dans une école, il s'aperçoit vite que le métier d'instituteur n'est pas comme il imaginait...
De Claude Berri avec Coluche, Roland Giraud…
France – Comédie dramatique – 1h35 – 1981
Le Maître d’École de Claude Berri se distingue curieusement de ces clichés. Certes, le style est celui d’une comédie, avec ses nécessaires outrances et invraisemblances et ses personnages caricaturaux (on pourra apprécier l’affiche du film, dessinée dans le style de Dubout). Mais Claude Berri revendiquait un objectif plus ambitieux, sans renier l’évidence que faire rire est une ambition salutaire. Dans le magazine Première, à la sortie du film, il déclarait vouloir montrer la difficulté du métier d’enseignant, et notamment que « la frontière est fragile entre la liberté et la discipline ». Pour écrire le scénario, Claude Berri s’était appuyé sur la collaboration d’un certain Jules Celma. Celui-ci avait été instituteur suppléant durant l’année scolaire 1968-1969. Sans formation pédagogique, mais adepte d’une relation fondée sur la liberté et la spontanéité qu’il eut beaucoup de difficulté à mettre en œuvre, il porta un regard sévère sur un système scolaire qui, selon lui, formatait les élèves sur un mode autoritaire et aliénant. Il en fit un livre très contestataire sorti en 1971 : Le Journal d'un éducastreur (Champ libre, épuisé). Claude Berri décida donc de s’inspirer librement de cette expérience.
Au final, on obtient un film riche de plusieurs thématiques qui gardent encore une singulière pertinence : quelle école pour quelle société ; la formation professionnelle des enseignants ; les remplacements ; le positionnement des directeurs d’école, des conseillers pédagogiques et des inspecteurs ; le syndicalisme.